mardi 14 février 2012

Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011)







PRÉCISIONS :
VO: The Girl with the Dragon Tattoo
David Fincher
États-Unis
2011
2h38
Avec: Daniel Craig, Rooney Mara
du roman de Stieg Larsson Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes

DE QUOI ÇA PARLE ? :

Mikael Blomkvist, journaliste au mensuel suèdois 'Millenium', et récemment condamné pour diffamation, est engagé par un riche industriel pour enquêter sur la mystérieuse disparition de sa petite-fille plusieurs années auparavant. Il va bientôt faire la rencontre d'un femme mystérieuse à l'allure gothique, Lisbeth Salander, qui pourrait bien utiliser ses talents de hacker pour l'aider dans sa tâche.

SOYONS BREF, SOYONS PRÉCIS :

Après une séquence d’ouverture superbe, le film déçoit par sa neutralité : la patte de Fincher n’est pas des plus visibles, les acteurs sont ‘seulement’ corrects et la bande-son est aussi subtile que discrète. Une nouvelle adaptation qui plaira sans doute plus à ceux qui seront passé à côté de celle de 2009.

VRAIMENT ? VOUS VOULEZ DES DÉTAILS ? :


Tix :
Après avoir lu le roman éponyme de Stieg Larsson et bien entendu vu l’adaptation suédoise, nous étions plutôt sceptiques à cette nouvelle adaptation, bien qu’assez pressés étant donné l’homme épatant derrière la caméra.

Mickdeca :
Dès les premiers instants, nous sommes subjugués. La séquence d’ouverture, sur fond de musique très puissante, est un véritable coup de poing. La musique rock entraînante et ce méli-mélo de formes sombres est de toute beauté, bien qu’assez cruelle. Ce sont des images hautement stylisés, et déjà cultes pour nous autres, que je vous invite à découvrir ou revoir ici.

Tix :
Je ne me lasse pas de la repasser ! Ce qui ne sera pas le cas du film. Car après cette séquence magistrale, l’intérêt retombe. Non pas que l’histoire ne soit pas passionnante, l’histoire nous la connaissons et elle est digne de son succès.
Le parallèle entre les deux personnages principaux apporte beaucoup, sans que pour le coup l’un vienne voler la vedette à l’autre. Ils sont complémentaires. Le mystère plane sur la famille Vanger et les révélations n’en sont que plus étonnantes. Cette adaptation met encore plus le doigt sur la complexité de l’affaire, notamment par une conclusion plus étendue.
Non, l’histoire originelle est très bien respectée, ce ne sont pas quelques changements scénaristiques qui vont nous faire nous arracher les cheveux. C’est le reste.

Mickdeca :
Mais où est passé le talent de Fincher ? La mise en scène n’est pas extraordinaire, je dirais même banale. Il n’y a aucun moment où on se surprend la bouche ouverte, les yeux écarquillés, non. Tout en restant correct, c’est malheureusement bien trop commun, et donc décevant si vous veniez en partie pour ça.
Côté casting, il n’y a rien de très remarquable non plus. A commencer par l’actuel James Bond, dans la peau de ce journaliste condamné pour diffamation qui va devoir mettre ses soucis de côté et enquêter sur une vieille affaire de disparition. Ce cher Daniel Craig joue bien, mais n’a rien de bien impressionnant. Notons quand même qu’il a la tête adéquate pour ce rôle nordiste. En ce qui concerne Rooney Mara, le jugement est faussé pour quiconque a déjà vu l’interprétation de Noomi Rapace dans cette hackeuse de choc. Ce qui était mon cas. Ainsi, Lisbeth Salander perd beaucoup en charisme par ce jeu un peu fade de la jeune Américaine. Les seconds rôles sont bons.

Tix :
Il y a quand même un gros effort de casting pour trouver des acteurs dignes de ces noms suédois difficilement prononçables. Que ce soit ceux qui ont du texte que les autres. Car les images d’archives sont très réussies, l’ambiance retro est tout à fait respectée. D’ailleurs, c’est tout à fait respectable de la part de Fincher d’avoir tourné la majorité des scènes en Suède et en Norvège. Disons que c’est la moindre des choses…
La musique est par habitude assez discrète, et pourtant très présente. Tantôt stressante, tantôt lente et envoutante, elle est surtout composée de petites phases répétitives de très peu de notes. Et contribue beaucoup à cette atmosphère glacée qui se dégage du film.

Mickdeca :
C’est un film qui m’a jeté un froid, avec sa mise en scène glaciale, ses acteurs frileux qui ne nous réchauffent pas, seule la musique et l’intrigue nous maintiennent accrochés à ce film qui n’est pas un grand Fincher. Je suis donc déçu, je préfère de loin la version suédoise qui reste une meilleure adaptation de l’œuvre éponyme de Stieg Larsson. Je n’ai pas passé un mauvais moment mais je partais avec des images plein la tête et j’en suis arrivé mitigé.


UNE PETITE NOTE ? :
2.5 - 3.5
--> 3 / 5


LE FILM ET NOUS :

Vu au cinéma, en VOST bien entendu !

LE FILM ET MONDE :

- Sorties :
US : 21 décembre 2011
FR : 18 janvier 2012

- Récompenses :
[2011] The Washington DC Area Film Critics Association Awards - Prix de la meilleure musique
[2012] Producers Guild of America Awards - Meilleur Film
[2012] Directors Guild of America Awards - Meilleur Réalisateur
[2012] Golden Globes - Meilleure actrice dans un drame (Rooney Mara)
[2012] Golden Globes - Meilleure musique
[2012] BAFTA Awards / Orange British Academy Film Awards - Meilleure Photographie
[2012] Oscars / Academy Awards - Oscar du Meilleur montage

- Nominations :
[2012] Writers Guild of America Awards - Meilleur scénario adapté
[2012] Oscars / Academy Awards - Oscar de la Meilleure actrice
[2012] Oscars / Academy Awards - Oscar de la Meilleure photographie
[2012] Oscars / Academy Awards - Oscar du Meilleur son
[2012] Oscars / Academy Awards - Oscar du Meilleur montage sonore

jeudi 9 février 2012

Batman (1989)


PRÉCISIONS
VO: Batman
Réalisateur: Tim Burton
États-Unis
1989
2h06
Avec: Michael Keaton, Jack Nicholson, Kim Basinger
Musique: Danny Elfman

DE QUOI ÇA PARLE ?

Un mystérieux justicier déguisé en chauve-souris et se faisant appeler Batman sème la terreur parmi les malfrats qui ont fait de Gotham City la ville du crime et de la violence.

SOYONS BREF, SOYONS PRÉCIS

Un film qui vaut surtout pour ses décors et son personnage génial du Joker. La musique convient à l’ambiance. Burton maîtrise son sujet et parvient même à se faire pardonner une intrigue assez banale et quelques prestations plutôt fades. A voir !


VRAIMENT ? VOUS VOULEZ DES DÉTAILS ?

Tix :

L’intrigue commence de manière intéressante. On nous présente progressivement le héros, en commençant par des ragots des bas-fonds de Gotham City, jusqu’à la démonstration de ses capacités. Et la preuve qu’il existe bel et bien, avec une arrivée fracassante ! Enfin, fracassante pour l’époque surtout. Puis on a le droit à une sorte d’introduction pas moins intéressante, expliquant déjà certains éléments de la suite. Effectivement, on considèrera que tout commencera à l’arrivée du Joker. En attendant, on visite quelques endroits de la ville.

Mickdeca :

Les décors du film sont assez beaux, et même stylisés, on reconnait bien la touche burtonienne. On apprécie la vue de ce Gotham City qui n’a pas son pareil, une ville de lumière où se côtoient bonnes personnes et mauvaises personnes.

En parlant de mauvaises personnes, mention spéciale au Joker, qui finit par débarquer, non sans humour. Jack Nicholson est au plus haut de sa forme, pour jouer un personnage de bande-dessinée devenue très cartoonesque devant la caméra de Tim Burton. Le Joker n’est vraiment pas de trop dans l‘univers de notre cher Tim qui aime faire combattre le bien et le mal. Je dois ajouter que le phrasé du Joker est exceptionnel et que chaque phrase peut être culte. Il faut dire qu’au-delà d’être méchant, le Joker est un vrai comique et poète à ses heures perdues.

Jack ? Jack est mort, mon ami… Tu peux m'appeler Joker. Et comme tu vois, je suis un homme comblé.

Tix :

Le nombre de phrases cultes est effectivement surprenant ! Bon, avouons que les blagues sont un peu redondantes, notamment quelques jeux de mots tous plus idiots les uns que les autres. Mais on ne s’en lasse pas. Et lui non plus d’ailleurs ! A vrai dire ça fait vraiment partie du personnage, et contribue grandement au charme du Joker. Car oui... moi je lui trouve un certain charme, à ce Jack !

Mickdeca :

Voilà, on ne peut dire que du bien du Joker vu qu’il n’a aucun défaut dans l’interprétation, pas comme...
Batman ! Et oui, je ne l’aime pas beaucoup ce Batman. Il est trop rigide à mon goût, et tellement plat dans l’interprétation. J’aime bien Michael Keaton quand il joue Bruce Wayne, au contraire. Plus agréable quand il laisse tomber le masque ! C’est plus facile pour jouer et pouvoir tourner le cou à volonté.
Et n’oublions pas la fille blonde, Vicki Vale, qui se fait kidnapper (quelle surprise pour un film de super-héros J), jouée par Kim Basinger. Ce que je vais dire est un peu méchant (je vous avertis, j’ai peur de vous choquer) mais nous sommes là pour nous exprimer ! Et bien, Kim est agréable, mais seulement quand elle ne parle pas, ce qu’elle fait rarement mais assez pour m’agacer. J’ai l’impression que Tim Burton ne l’a pris que pour sa beauté. C’est dommage, vraiment, car elle joue bien ! Mais pas dans ce film...

Vicki Vale : Qu'est-ce que vous voulez ?
Le Joker : Mon visage sur un billet de banque.
Vicki Vale : Vous devez plaisanter...
Le Joker : J'ai la tête de quelqu'un qui plaisante ?!

Tix :

Perso, je n’ai rien contre Kim Basinger. Ou peut-être qu’elle est si transparente que je ne m’en souviens même pas... Par contre, c’est vrai que Batman est loin d’être épatant. Et même sans masque, en fait. Cela dit, sa rigidité ne fait que souligner le jeu du Joker, qui n’hésite pas à gesticuler dans tous les sens. Puisqu’on parle d’oppositions, on remarquera aussi à quel point le Batman est sombre (et coincé), contrairement à ce Joker lumineux et totalement décomplexé. C’est assez surprenant, mais là c’est le comics d’origine qu’il faudra analyser.

Rappelons que le personnage de Batman est apparu en 1939, et le Joker en 1940. Leur opposition est donc très vieille, ainsi n’allez pas chercher l’originalité dans le scénario de cette adaptation qui se veut assez fidèle. La ligne directrice est donc malheureusement assez classique.

Mickdeca :

Si vous vous attendez à voir un film avec une histoire de dingue, changez de chaîne, ou ne mettez pas le dvd dans le lecteur, car l’histoire est somme toute assez banale. Si on peut dire qu’un homme habillé en mutlicolore et avec un sourire effrayant soit banal... C’est un film de super-héros avant tout, ce n’est pas démenti, ce schéma-là a été utilisé dans les films post Batman et je pense qu’il sera encore utilisé.

Le film, comme dit plus haut, date de 1989, ce qui fait (attention, sortez les calculettes).. 23 ans. Donc les effets spéciaux ont beaucoup vieillit, n’empêche que moi ça me plaît, j’ai toujours un peu de mélancolie en voyant ces images qui restent très belles. Pour moi, Batman est un des meilleurs super-héros pour une seule et unique raison : il n’a pas de super-pouvoirs et se rapproche donc de nous. Nous pouvons tous être Batman. A condition d’être super musclés, d’avoir une voiture très spéciale, des avions à son effigie, de pouvoir planer, etc...

La Batmobile

Tix :

Un dernier point sur la musique qui colle superbement à l’ambiance. Danny Elfman se fait surtout remarquer pour les BO des films de Tim Burton, et celui-ci ne fait pas exception. Le spectateur a aussi le droit à un peu de Prince en tant que musique additionnelle. Bref, comme toujours, Burton soigne sa musique, et fait passer quasiment autant d’émotions par les yeux que par les oreilles.

Et vous, avez-vous apprécié ?

NOTE GLOBALE :
3.5 - 4
--> 3.75 / 5

UNE SCENE PARTICULIERE ?

Mickdeca
Ma scène préférée dans le Batman de Tim Burton est la Joker dance.
Dans un musée restaurant, une toxine est libérée et tout le monde meurt.. sauf Vicki Vale (Kim Basinger) qui a reçu un masque à gaz du Joker. Puis les portes s’ouvrent et le Joker commence la parade sous fond de musique pop de Prince. Finies les toiles de maîtres fade et les statues de marbre blanc, dite bonjour à la couleur, au vert, au violet et même au rose, le Joker style quoi.
Une scène hilarante, qui souligne la performance du Joker.

LE FILM ET MONDE

- Sorties :
US : 23 juin 1989
FR : 13 septembre 1989

- Récompenses :
Oscar des Meilleurs Décors [1990]

LE FILM ET LA SAGA

- Batman - Tim Burton (1989)
- Batman Returns - Tim Burton (1992)
- Batman Forever - Joel Schumacher (1995)
- Batman & Robin - Joel Schumacher (1997)
- Batman Begins - Christopher Nolan (2005)
- The Dark Knight - Christopher Nolan (2008)
- The Dark Knight Rises - Christopher Nolan (2012)

lundi 6 février 2012

En fait.. on sera deux !

Bonjour à tous !

Voilà, j'ai été bien silencieux pendant ce mois de janvier, mais c'était le temps de régler quelques détails. Le reste se fera maintenant en cours de route, et bien sûr, n'importe quelle remarque de votre part est acceptée, et nous la prendrons en compte avec plaisir.

Nous ? Oui car j'accueille sur le blog un ami aussi mordu de cinéma que moi, voire plus ! Nous ne savons pas encore précisément comment organiser nos chroniques. Des avis croisés comme un dialogue convivial, des avis à la suite, parfois complémentaires, parfois en opposition,... L'organisation se fera sans doute de manière naturelle au fur et à mesure ! De même, idées bienvenues.

Toujours est-il que nous serons deux à gérer le blog ! Blog qui porte toujours mon pseudo à moi, pour les plus observateurs. Mais, de toute façon, il n'avait pas le choix. Et puis, privilégions le fond à la forme...

Mickdeca:
Genres : Thriller, Drame, Fantastique
Réalisateurs : Stanley Kubrick, Clint Eastwood, Tim Burton, Roman Polanski
Acteurs : Johnny Depp, Leonardo DiCaprio, Jack Nicholson, Helena Bonham Carter
Tix:
Genres : Thriller, Policier, Fantastique, Horreur
Réalisateurs : Quentin Tarantino, Christopher Nolan, David Fincher
Acteurs : Leonardo DiCaprio, Edward Norton, Al Pacino, Brad Pitt

C'est tout pour aujourd'hui ! On vous tient au courant, à propos de l'organisation, et du reste. Nous pensons publier un article dès jeudi.. mais chuut. C'est une surprise.

Tix.